La Galerie MX consacrera, au mois d’août, une exposition des oeuvres récentes de l’artiste peintre Claude Le Blanc. Nous nous sommes entretenu avec l’artiste afin de vous faire découvrir le peintre derrière ces barques lumineuses voguant vers des horizons inconnus.
Je suis un peintre. Après la pratique de plusieurs médiums tant traditionnels que digitaux, je suis toujours retourné à la peinture, car son authenticité permet originalité et liberté.
J’ai fait des études collégiales en arts plastiques. Pendant ces années, j’ai compris que ma passion serait de créer et sauf quelques exceptions, j’ai toujours vécu de l’art; en tant que commerçant avec les boutiques Après l’Éden, illustrateur 3D et depuis toujours, en tant que peintre.
Je peins des barques car c’est le symbole du changement et du passage d’une rive à l’autre. C’est également de l’eau dont il est question ! Pourquoi est-elle toujours présente ? Peut-être ma part d’ombre. C’est là que je me sens le plus abstrait et le plus gestuel. J’y nage !
La solitude accompagnant les passages de la vie. Le paradoxe entre le calme de la barque et le chaos de l’eau.
Il y en a plusieurs, mais le plus important est sans doute mon affiliation avec la Galerie MX, qui m’a permis d’accéder au marché nord-américain de l’art.
Sans doute un dripping de Jackson Pollock, car cet artiste à inventer une technique révolutionnaire et personnelle.
Le presbytère d’une église en ruine. Le silence et la magie des lieux offrent le calme nécessaire à la création.
Pour évoluer, un peintre doit prendre des sentiers qui le mènent à d’autres sentiers. Comprendre les secrets d’une œuvre a été longtemps mon leitmotiv. Faire avancer la peinture dans des lieux inconnus est mon but ultime.
J’aime sortir de l’atelier et marcher des heures et des heures dans des lieux tranquilles; les sentiers en nature et les ruelles de Montréal.
J’aime les poissons, les cocktails qui secouent l’âme; écouter The Doors, Murat et lire Houellebecq.
À 24 pouces d’une toile et dans les Everglades.
Inventer une lumière inédite dans la peinture.
Ma palette est actuellement fluorescente et le défi consiste à sortir ces couleurs du « street art » pour les appliquer au paysage. David Hockney en est un maître. Impossible également de passer à côté de Peter Doig pour l’esprit intimiste de ses repentirs et la vitesse de son geste. La palette éblouissante de Nicolas De Staël pour ses paysages abstraits. Une limite encore difficile à franchir pour le peintre s’adonnant à la recherche d’espace de lumière inconnu à ce jour
Mourir avec une spatule dans les mains.